Le premier ministre Stephen Harper a énoncé quatre priorités pour la reprise des travaux parlementaires lors d'un discours devant le caucus conservateur, mercredi matin. Mais le dossier autochtone, qui occupe l'avant-scène de la politique nationale depuis plusieurs semaines, n'en fait pas partie.

«Nous devons continuer à être déterminés et nous le serons quant à quatre priorités chères aux Canadiens, a-t-il dit. Les familles, la sécurité de nos rues et de nos communautés, la fierté d'être un citoyen de ce pays et, biensûr, la sécurité financière personnelle.»

Au sujet de la fierté d'être citoyen canadien, le premier ministre a dressé une liste de commémorations nationales: 200e anniversaire de la guerre de 1812, 100e de la Première Guerre mondiale, 200e anniversaire de naissance du premier ministre conservateur John A. MacDonald, 150e de la Confédération.

«Nous pouvons regarder en arrière avec fierté et vers l'avant avec confiance, dans un Canada grand et fort sur la scène mondiale», a-t-il lancé sous lesapplaudissements nourris des députés et des sénateurs réunis dans une salle du parlement.

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, n'a pas interprété l'histoire et les priorités de l'avenir du Canada de la même manière que son adversaire. «M. Harper devait se souvenir qu'il y a 250 ans, en 1763, il y a eu une Proclamation royale qui a promis de traiter correctement les Premières nations», a-t-il dit en point de presse après la réunion du caucus des députés de l'Opposition officielle.

«Ça fait 250 ans qu'on fait des promesses aux Premières nations, a ajouté M. Mulcair. C'est un problème que si on ne le règle pas aujourd'hui, il va persister dans les années à venir. Plutôt que de célébrer d'anciennes guerres, on serait mieux de s'occuper de nos obligations pour l'avenir.»

L'économie d'abord

M. Harper a néanmoins noté que l'économie demeurerait la priorité absolue de son gouvernement au cours des prochains mois, qui seront marqués notamment par le dépôt du budget 2013.

«Les Canadiens veulent être prospères, veulent être en sécurité et veulent être forts. C'est là que vont nos efforts», a-t-il ajouté.

Sur le plan de la sécurité, il a indiqué qu'il y avait encore beaucoup à faire pour améliorer le système de justice criminelle, malgré les nombreux changementsapportés par son gouvernement depuis son accession au pouvoir, il y a sept ans. «Notre système de justice pénale est encore trop lent», a-t-il dit par exemple.

«C'est le temps maintenant de revenir au travail», a conclu le premier ministre avant que ses troupes n'entonnent l'hymne national.