Le groupe des « Oubliés de Buffalo » est sceptique face aux délais avancés par le ministère de l'Immigration pour l'obtention de leur résidence permanente. Quelques dizaines de demandeurs et sympathisants ont manifesté devant le parlement mardi pour exhorter Ottawa à accélérer l'étude de leur dossier.

Près de 10 000 personnes attendent depuis plus d'un an une réponse à leur demande de résidence permanente et peinent à obtenir des explications sur les délais de traitements qui affectent leur quotidien et leur avenir, depuis la fermeture du bureau de traitement des visas de Buffalo, en mai dernier.

Un groupe autobaptisé les « Oubliés de Buffalo » fait pression sur le gouvernement pour se sortir de leur position. Des représentants ont obtenu cette semaine une rencontre avec des membres du centre de traitement-pilote des dossiers d'immigration à Ottawa. On leur a expliqué que 15 % des 10 000 dossiers avaient déjà été réglés et que le reste le serait d'ici la fin de l'été.

Accompagnée de députées du NPD et du représentant d'un syndicat d'employés  du ministère de l'Immigration, la porte-parole du groupe, Michèle Doiron, a décrit certaines des situations fâcheuses vécues et du stress subi par les personnes concernées.

Elle s'est dite peu convaincue par les promesses du gouvernement. « Pour la plupart des Oubliés, ça fait plus d'un an qu'ils n'ont pas eu de nouvelles. Donc si on leur dit que leur dossier va être réglé d'ici septembre 2013, ils en doutent », a dit Mme Dorion.

Des 10 000 personnes touchées, environ 1 800 avaient déjà obtenu un certificat de sélection du gouvernement du Québec.

Le NPD et le Syndicat de l'Emploi et de l'Immigration du Canada, qui représente les fonctionnaires qui traitent ces demandes de résidence permanente, ont blâmé les compressions budgétaires du gouvernement Harper pour cette situation.

« Le cas des Oubliés de Buffalo découle directement des compressions hâtives du gouvernement et illustre les contrecoups des décisions du ministre Kenney », a dénoncé l'une des porte-parole néo-démocrates en matière d'Immigration, Sadia Groguhé.

« Jason Kenney ne peut plus prétendre que tout va bien. Il doit cesser de nier la réalité. Il doit reconnaître les conséquences désastreuses des coupures et des réformes que son gouvernement a effectuées. »