Le ministère fédéral des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDCC) accorde une protection gratuite du crédit au demi-million de Canadiens dont l'information personnelle se trouvait sur un disque dur qui a disparu des bureaux gouvernementaux en novembre.

RHDCC a annoncé vendredi avoir conclu une entente avec le bureau de crédit Equifax afin de fournir aux clients qui ont été touchés des services de surveillance du crédit et de protection contre le vol d'identité, pendant une période pouvant aller jusqu'à six ans.

Un disque dur contenant des informations sur 583 000 bénéficiaires de prêts étudiants canadiens datant de 2000 à 2006 est disparu des bureaux de RHDCC à Gatineau le 5 novembre dernier. Les recherches sont toujours en cours.

Le disque dur égaré comporte notamment des renseignements comme le nom, la date de naissance, le numéro d'assurance sociale et l'adresse d'étudiants de l'ensemble du pays, sauf du Québec, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, où les programmes d'aide financière aux étudiants sont offerts par les gouvernements provinciaux.

Le ministère fédéral assure qu'aucune preuve ne permet de conclure que l'information a été volée ou utilisée à des fins frauduleuses.

La ministre Diane Finley a indiqué dans un communiqué qu'elle «tenait à rassurer» les Canadiens à l'effet que son ministère «prend au sérieux la protection de leurs renseignements personnels». C'est pourquoi son ministère a décidé d'offrir aux personnes possiblement touchées, et sans frais, une protection-crédit.

Une note d'avertissement sera inscrite dans le dossier de crédit des personnes concernées, a assuré la ministre, «ce qui aidera à déceler toute information personnelle pouvant avoir été compromise».

Le ministère demande aux personnes touchées de communiquer avec RHDCC pour donner leur consentement au partage de leurs renseignements personnels avec Equifax.

Equifax Canada protégera les dossiers de crédit au moyen d'annotations indiquant que l'information pourrait avoir été exposée, et des messages d'alerte seront inscrits dans les dossiers de crédit, a expliqué le ministère. Cette annotation doit servir à prévenir toute utilisation de renseignements personnels à mauvais escient.

En novembre 2012, le ministère des RHDCC avait déjà égaré une clé USB contenant des renseignements personnels de 5000 citoyens.