C'est en ce dimanche qu'entre en vigueur la réforme de l'assurance emploi au Canada, et les travailleurs saisonniers promettent de poursuivre la lutte contre les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement Harper.

Les chômeurs disposeront notamment d'une période moins longue pour se trouver un nouvel emploi, et ils seront contraints d'accepter un travail à un salaire moindre et dans un secteur parfois éloigné de leur domicile.

Plusieurs manifestations se sont tenues ces dernières semaines pour dénoncer cette réforme, surtout dans l'est du pays, où les travailleurs saisonniers, les pêcheurs et les travailleurs forestiers notamment, sont nombreux.

Pour le ministre québécois délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, cette réforme est inacceptable. Il accuse le gouvernement conservateur de laisser tomber le Québec, rappelant que 40% de tous les travailleurs saisonniers qui bénéficient de l'assurance emploi sont québécois.

Au Nouveau-Brunswick, la réforme est aussi fortement contestée. Michel Richard, de l'Union des pêcheurs des Maritimes, reproche au gouvernement de ne pas avoir tenu de consultations. Il demande à la ministre des Ressources humaines, Diane Finley, de venir rencontrer les travailleurs touchés par cette réforme.

De son côté, le président du Syndicat canadien de la fonction publique pour le Nouveau-Brunswick, Daniel Légère, exige que des modifications soient apportées à la réforme. Il rappelle au gouvernement «que les élus sont là pour écouter la population». Il assure que la mobilisation va se poursuivre.