L'ancien ministre libéral fédéral Joe Fontana, aujourd'hui maire de London, en Ontario, a été accusé de fraude de moins de 5000 $ pour avoir présumément utilisé des fonds publics à des fins personnelles.

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), M. Fontana est également accusé d'abus de confiance et de fabrication de faux documents.

La GRC a indiqué qu'elle avait lancé une enquête après que la Chambre des communes eut fait état de certaines allégations.

Selon le London Free Press, deux chèques du gouvernement du Canada auraient été donnés à une salle de réception de London pour payer la réception de mariage du fils de M. Fontana, Michael, en 2005.

Le premier chèque aurait été fait pour un dépôt de 1700$. Un second chèque, de 18 900$, aurait été reçu plusieurs mois plus tard.

Un porte-parole de la GRC a indiqué que M. Fontana est accusé d'une fraude de 1700$.

«Nous n'avons actuellement aucune preuve pour suggérer ou appuyer le fait que d'autres fonds gouvernementaux auraient été reçus pour les dépenses personnelles de Joseph Fontana», a déclaré le sergent Richard Rollings.

M. Fontana a quant à lui nié toute culpabilité.

Dans une lettre publiée mardi sur son site internet, M. Fontana ne discute pas directement des allégations, mais il assure qu'elles ne l'empêcheront pas d'accomplir son travail.

«Ne vous méprenez pas; je considère les allégations présentées comme sérieuses, mais je ne les ai pas laissées me distraire de mes devoirs et obligations en tant que maire, et je ne les laisserai pas le faire», a-t-il écrit.

«Je ne me retirerai pas ni n'abandonnerai mes responsabilités de maire», a ajouté M. Fontana.

Son avocat, Gordon Cudmore, a déclaré à la station de radio de London AM980 que le maire se présenterait jeudi à une conférence de presse pour discuter de son «avenir politique».

Me Cudmore a refusé de dire si M. Fontana annoncerait son retrait temporaire de la vie politique.

Une résolution doit être déposée lundi au comité des finances de la Ville, pour réclamer que M. Fontana abandonne son poste de maire jusqu'à ce que l'enquête de la GRC soit conclue. Une résolution similaire avait été déposée au conseil municipal le 30 octobre, mais avait été rejetée sans débats.

M. Fontana doit comparaître en cour le 8 janvier prochain.