Le ministre canadien des Affaires étrangères s'est dit «horrifié», mercredi, par les agressions contre les ambassades occidentales dans le monde arabe.

John Baird a été particulièrement scandalisé par la mort de l'ambassadeur américain à Benghazi et trois de ses collègues.

«Il s'agit d'un événement tragique. Lorsqu'un diplomate est l'objet d'une attaque, c'est toujours terrible», a-t-il affirmé, en marge d'un discours. «Il faut se demander, avec les informations disponibles, si certains ont tenté de profiter de la situation pour envoyer un message de façon plus musclée.»

John Baird s'adressait au Conseil des relations internationales de Montréal.

Dans son discours, John Baird a fait valoir que l'époque est «particulièrement difficile, car bien souvent les événements les plus petits, apparemment banals, peuvent entraîner des changements profonds».

Par ailleurs, les décisions sécuritaires concernant les ambassades canadiennes, incluant la réouverture des bureaux au Caire, seront prises au jour le jour, a indiqué M. Baird.

«Si c'est nécessaire de fermer pendant un jour ou quelques jours, on va le faire», a-t-il affirmé lors d'une rencontre de presse, en marge d'un discours. «Au Caire, hier, on a fermé notre ambassade. [...] La sécurité de nos équipes est la première de nos priorités.»  

Des positions claires

John Baird a aussi souligné que le Canada ne se gêne plus pour prendre les positions qu'il croit justes, même au prix d'une controverse.

«Notre gouvernement veut que les messages du Canada se fassent entendre, qu'ils soient clairs et qu'ils excluent sans ambiguïté le relativisme moral», a-t-il affirmé.

Apparemment en référence à la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran, le ministre a ajouté qu'Ottawa n'a pas besoin d'un consensus de la communauté internationale pour exprimer son opinion.

«C'est pourquoi nous sommes toujours prêts à défendre la liberté, même seuls, ainsi que toutes les valeurs et tous les principes que les Canadiens chérissent», a expliqué M. Baird.