Toute la classe politique à Ottawa a condamné l'attentat commis hier soir à Montréal alors que la nouvelle première ministre du Québec, Pauline Marois, prononçait son discours de victoire devant les militants du Parti québécois.

Le premier ministre Stephen Harper s'est dit à la fois «furieux» et «attristé» à la nouvelle de la fusillade.

«Il est tragique que le jour où s'exerce la démocratie soit marqué d'un acte de violence.  Au nom de tous les Canadiens, j'offre mes plus sincères condoléances à la famille et aux amis de la victime et je souhaite à la personne blessée un rétablissement prompt et complet», a déclaré M. Harper dans un communiqué de presse, ce matin.

«Cet acte atroce est inadmissible, une telle violence n'a pas sa place au Canada. Les Canadiens peuvent être assurés que celui qui est à l'origine des événements d'hier soir aura à faire face à la loi dans toute sa rigueur», a-t-il ajouté.

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, s'est aussi dit triste qu'un tel événement puisse se produire le jour d'une élection historique.

M. Mulcair et ses troupes, réunis à Saint-Jean (Terre-Neuve) afin de préparer la rentrée parlementaire du 17 septembre, ont observé une minute de silence en mémoire de la victime.

Le chef intérimaire du Parti libéral, Bob Rae, s'est dit bouleversé par les événements de mardi soir: 

«J'ai été profondément choqué et bouleversé d'apprendre qu'une fusillade avait eu lieu pendant que la première ministre désignée du Québec, Pauline Marois, prononçait un discours célébrant sa victoire. Nous sommes extrêmement peinés par ces actes de violence insensés et nous félicitons les policiers et les agents de sécurité qui ont été appelés à intervenir dans une situation des plus difficiles. Dans la société canadienne, il n'y a jamais d'excuse ni de justification pour de tels actes de violence.»

Les libéraux sont réunis à Montebello jusqu'à jeudi.

Le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, doit commenter les résultats des élections à 11h30.