S'il n'en tenait qu'au chef du Nouveau Parti démocratique, son parti ferait la lutte au Parti québécois, au Parti libéral du Québec et à la Coalition avenir Québec lors des prochaines élections provinciales.

Pour la première fois depuis son arrivée à la direction du NPD, Thomas Mulcair a ouvert toute grande la porte à la création d'une section  de son parti au Québec. La province est la seule au pays à ne pas accueillir sa propre «succursale» du parti.

M. Mulcair a fait cette déclaration vendredi après-midi lors d'un dîner-conférence organisé par l'Institut du Nouveau Monde (INM), à Montréal. Lors d'une période de questions-réponses avec l'auditoire, il a affirmé que l'actuelle campagne électorale provinciale était arrivée trop tôt pour mettre sur pied une formation politique, mais qu'il aimerait bien voir son parti faire son apparition sur la scène provinciale aux prochaines élections.

«C'est sur la table à dessin pour la prochaine élection provinciale», a affirmé Thomas Mulcair. Il y aura un NPD provincial mais aux prochaines élections.»

Même s'il avait «beaucoup de pression de notre base militante» Thomas Mulcair ne voulait pas se lancer dans la création d'une formation politique à temps pour l'actuelle campagne électorale. «C'était pas possible pour nous de concevoir comment on pourrait trouver les ressources matérielles, financières, humaines et informatiques pour nous consacrer à la création d'un parti», a-t-il affirmé.

Au bureau de M. Mulcair, on affirme toutefois qu'il ne s'agit pas d'une priorité. Le parti est toujours en période de rodage après avoir remporté près de 60 sièges québécois au dernier scrutin fédéral. La priorité est donc de mettre sur pied une organisation capable de battre le gouvernement Harper aux prochaines élections fédérales, résume-t-on.

Un NPD-Québec a existé pendant plusieurs années, mais il s'était éloigné de son grand frère fédéral avant de disparaître, en 2002. En 1989, les deux organisations avaient officiellement rompu leurs liens.