L'ancienne ministre conservatrice Bev Oda est restée muette sur les raisons la motivant à démissionner du gouvernement Harper, mardi, alors qu'elle faisait ses derniers adieux à Ottawa.

Mme Oda avait annoncé sa démission par voie de communiqué le 3 juillet, précisant qu'elle quitterait ses fonctions à la fin du mois, sans toutefois indiquer pourquoi elle avait pris une telle décision.

Pendant son mandat à titre de ministre de la Coopération internationale, où elle était chargée de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), Mme Oda avait fait la manchette pour ses dépenses onéreuses lors de ses déplacements officiels.

Elle a été forcée de rembourser les contribuables pour les 1000 $ par jour dépensés pour un service de limousine, en plus d'un séjour dispendieux à l'hôtel Savoy de Londres et un jus d'orange à 16 $.

En entrevue mardi à l'émission télévisée «Power and Politics», diffusée sur le réseau anglais de Radio-Canada, l'ancienne ministre a déclaré ne pas avoir de regrets quant à son choix de breuvage, reconnaissant néanmoins qu'elle n'aurait pas dû refiler la facture aux contribuables.

Mme Oda a rappelé qu'elle avait remboursé la somme et s'était excusée.

Elle avait également été forcée de présenter ses excuses après qu'un document de financement de l'ACDI eut été marqué du mot «non», gribouillé à la main, ce qui avait ultimement mené au refus d'un financement à une agence d'aide internationale.

Mme Oda a publié une lettre ouverte à ses électeurs lundi, les remerciant de leur appui.

Depuis sa première victoire électorale en 2004, Mme Oda a été porte-parole en matière de patrimoine alors qu'elle siégeait dans l'opposition, pour ensuite être elle-même ministre du Patrimoine et, plus récemment, ministre de la Coopération internationale.

Selon les calculs de la Fédération canadienne des contribuables, l'ancienne ministre, âgée de 67 ans, est admissible à une pension parlementaire de 52 183 $ par année.