Même au Stampede de Calgary, le chef néodémocrate Thomas Mulcair garde le cap: il n'a pas changé d'avis à propos du projet d'oléoduc Northern Gateway de la compagnie albertaine Enbridge.

Vêtu d'un chapeau de cowboy blanc, de jeans bleus et de bottes de cowboy, M. Mulcair s'est risqué dans ce qui peut être considéré comme le territoire de l'ennemi lorsqu'il s'est rendu au Stampede, en plein coeur du secteur pétrolier canadien, l'Alberta.

Il y a déclaré qu'un rapport cinglant publié aux États-Unis, qui démontre qu'Enbridge a fort mal géré un déversement de pétrole qui a eu lieu au Michigan il y a deux ans, devrait être le dernier clou dans le cercueil du projet de Northern Gateway.

Le leader de l'opposition a ajouté que le blâme jeté sur Enbridge dans le rapport donnerait à n'importe qui l'envie de ralentir le projet.

M. Mulcair ne prévoit pas rencontrer de représentants des secteurs gazier et pétrolier, mais il a tout de même visité le maire de Calgary, Naheed Nenshi.

Il reconnaît que ses opinions sur le secteur de l'énergie ne sont probablement pas très populaires en Alberta, mais il dit également croire que les Canadiens préfèrent un parti qui a l'audace de discuter des vrais problèmes.

M. Mulcair a déclaré à maintes reprises que la puissance économique de l'Alberta, qui est basée sur l'exploitation des sables bitumineux en grande partie, augmente la valeur du dollar canadien et nuit au secteur manufacturier.

La première ministre de l'Alberta, Alison Redford, a déclaré cette semaine ne pas entretenir l'espoir que M. Mulcair change de discours.