La rencontre secrète entre Stephen Harper et Brian Mulroney pour discuter de la possibilité de voir le Parti québécois être porté au pouvoir est une bonne nouvelle pour la formation politique, a évalué samedi Pauline Marois.

De passage à Québec pour souligner la Fête nationale, la chef péquiste s'est réjouie de voir le gouvernement fédéral prendre sérieusement en considération la possibilité qu'elle devienne la première première ministre du Québec.

«C'est intéressant de savoir ça. Ça veut dire que lui aussi, comme nous, pense qu'on va former le prochain gouvernement», a-t-elle fait valoir. «Pour moi, ça envoie le signal qu'il nous craint, que ça va bien pour moi, pour nous.»

La rencontre a été révélée hier par La Presse Canadienne. La réunion entre le chef conservateur et son prédécesseur s'est tenue en secret dans un hôtel montréalais la semaine dernière.

Par ailleurs, Mme Marois affirme que Stephen Harper aurait intérêt à rencontrer davantage de Québécois pour prendre le pouls de la province.

Le premier ministre canadien ignore complètement les rouages du Québec, argue Pauline Marois.

«Peut-être que ce n'est pas mauvais non plus qu'il rencontre M. Mulroney, qui connait mieux le Québec que lui. Parce que jusqu'à maintenant, disons que ça n'a pas été très reluisant les positions et les décisions prises par M. Harper en ce qui concerne le Québec. Il nous a heurtés de front», a-t-elle plaidé, citant notamment les effets du projet de loi omnibus C-38 sur l'assurance-emploi dans les régions du Québec.

«Au moins, M. Mulroney a fait des tentatives pour réintégrer le Québec dans la constitution. C'est probablement celui qui est allé le plus loin en termes de propositions, même si on ne les a pas acceptées.»