Le projet de loi visant à mettre fin à la grève déclenchée au Canadien Pacifique il y a une semaine a été adopté par la Chambre des communes dans la nuit de mercredi, et il pourrait recevoir la sanction royale jeudi après-midi.

La majorité dont dispose le gouvernement Harper a permis de limiter le débat et de procéder à son adoption à grande vitesse, dans la nuit de mercredi.

Cette loi forçant le retour au travail de 4800 mécaniciens et chefs de train du Canadien Pacifique, membres des Teamsters, est maintenant envoyée au Sénat.

Rien n'indique pour l'instant que les sénateurs libéraux feront de l'obstruction, mais les procédures prévoient un préavis de 48 heures avant que la Chambre haute ne débatte d'un projet de loi. Même si tous les sénateurs acceptaient de procéder rapidement, la loi spéciale ne pourrait vraisemblablement pas être adoptée avant jeudi après-midi.

La ministre du Travail, Lisa Raitt, s'attendait, elle, à ce que les trains de marchandises se remettent à transporter des céréales, du charbon et d'autres produits à travers le pays à compter de jeudi. Mais aussi bien l'entreprise que le syndicat ont prévenu que le service sur ce vaste réseau de chemins de fer ne pourrait pas reprendre du jour au lendemain.

Quelques minutes avant que les députés fédéraux n'entament le débat accéléré sur le projet de loi spéciale, mardi, une centaine de grévistes ont manifesté devant le Parlement. Les manifestants ont reçu l'appui de quelques membres du syndicat des postiers qui les ont rejoints sur la colline parlementaire.

Une poignée de députés de l'opposition étaient aussi sur place pour démontrer leur solidarité.

Le gouvernement Harper a soutenu que la paralysie des services de transport du CP entraînait des pertes d'un demi-milliard de dollars par semaine.