Le ministère de la Défense persiste et signe: les avions furtifs F-35 sont les seuls appareils qui répondent aux besoins des Forces canadiennes et qui peuvent remplacer la flotte vieillissante des CF-18.

Au passage, les fonctionnaires de ce ministère - sur la sellette depuis quelques semaines - rejettent les conclusions d'un rapport accablant du vérificateur général, Michael Ferguson, selon lesquelles les coûts d'acquisition et d'entretien de ces appareils ont été sous-estimés d'environ 10 milliards de dollars.

Au cours de son témoignage devant le comité des comptes publics, hier, le sous-ministre de la Défense, Robert Fonberg, a soutenu que les estimations de son ministère demeurent les mêmes, soit 15 milliards de dollars, quoi qu'en disent M. Ferguson ou encore le directeur parlementaire du budget, Kevin Page. Cette somme devrait permettre d'acheter 65 F-35 et d'assurer leur entretien pendant 20 ans, selon lui. M. Fonberg a aussi affirmé que le vérificateur général a «mal compris» le dossier lorsqu'il a affirmé, la semaine dernière devant un comité parlementaire, que le ministère de la Défense avait omis de fournir toutes les informations liées aux coûts de ces appareils aux parlementaires. Le lieutenant-général André Deschamps, chef d'état-major des forces aériennes, a pour sa part soutenu devant le comité que les F-35 demeurent les meilleurs appareils sur le marché et que ces avions, qui doivent être construits par la société américaine Lockheed Martin, répondent aux besoins opérationnels du Canada.

Les partis de l'opposition ont mal caché leur irritation à l'égard du refus des fonctionnaires du ministère de la Défense d'accepter les conclusions du vérificateur général.

Le premier ministre Stephen Harper a rétorqué que le gouvernement entend respecter le budget de 9 milliards de dollars pour l'achat des nouveaux avions et qu'il acceptait les recommandations du vérificateur général destinées à assurer une plus grande transparence.