Deux cents militants du Bloc québécois se sont réunis pour la première fois en conseil général depuis l'arrivée de Daniel Paillé comme chef du Parti, samedi, à Saint-Hyacinthe.

Devant un public conquis d'avance, le successeur de Gilles Duceppe s'en est durement pris à son nouvel homologue néo-démocrate, Thomas Mulcair.

Qualifiant le Nouveau Parti démocratique de «saveur du mois» au Québec, il a ajouté que le vent tournerait sans nul doute à l'avantage du Bloc québécois.

«M. Mulcair est le chef d'un parti canadien et centralisateur», a-t-il plaidé en entrevue avec La Presse.

Daniel Paillé a été préféré aux députés Jean-François Fortin et Maria Mourani par les partisans du Bloc québécois en décembre dernier.

Cure minceur pour le parti

Par ailleurs, les délégués du Bloc québécois ont donné leur feu vert pour des changements majeurs dans le train de vie du parti.

Les locaux de la permanence montréalaise du Bloc seront amputés, avec un loyer passant «du simple au double». Une solution plus économe que le déménagement envisagé.

«C'est une cure de réalisme. Moi j'avais dit pendant la course à la direction que l'on vivrait selon nos moyens», a fait valoir Daniel Paillé. «C'est ce qui a été proposé et c'est ce qui a été accepté.»

Les résultats du 2 mai dernier et la fin des subventions gouvernementales aux partis politiques ont entraîné des conséquences financières importantes pour la formation politique, admet Daniel Paillé.

«Le Bloc a pris acte de ça. Comme nous savons compter, nous avons un budget qui est en fonction de ça», a expliqué le chef bloquiste.