Le ministre fédéral des Transports, Denis Lebel, ne peut dire si la fermeture d'Aveos place Air Canada en contravention avec la loi fédérale.

Lors d'une conférence téléphonique tenue en fin d'après-midi, M. Lebel a rappelé que la loi qui a encadré la privatisation d'Air Canada stipule que la société doit maintenir des centres d'entretien à Montréal, Mississauga et Winnipeg. Mais le ministre n'a pas déterminé si la fermeture d'Aveos, un sous-traitant, fait en sorte que cette loi est violée.

«On va suivre les développements concernant tout cela, nous allons examiner les avis qu'on reçoit, a-t-il indiqué. Pour l'instant, il n'y a personne qui dit qu'ils ne rencontrent pas la loi.»

Le ministre reconnaît que les travailleurs d'Aveos vivent une «situation désastreuse» et promet de suivre le dossier de près. Mais il maintient que «les décisions d'Aveos sont celles d'une entreprise privée».

Plus tôt dans la journée, à Québec, le gouvernement Charest a fait savoir qu'il envisage de poursuivre Ottawa et Air Canada, pour forcer le maintien à Montréal des emplois mis en péril par la fermeture d'Aveos. Il prépare avec l'Ontario et le Manitoba un front commun pour faire pression sur Air Canada et préserver les activités de son sous-traitant.