Ottawa sera prêt à entamer des discussions visant à transférer au Québec la juridiction des ponts Jacques-Cartier et Champlain lorsque la reconstruction de ce dernier sera complétée.

De passage dans la métropole pour y annoncer des investissements au Port de Montréal, le ministre fédéral des Transports, Denis Lebel, a indiqué jeudi qu'il était clair que des discussions à ce sujet devraient éventuellement avoir lieu.

«C'est clair qu'on doit discuter ça, a-t-il indiqué. Je suis, oui, un Québécois ministre des Transports et des infrastructures à Ottawa, mais c'est le seul endroit au pays (où le fédéral est propriétaire de ponts intraprovinciaux).»

M. Lebel a fait valoir que les discussions en cours entre les trois paliers de gouvernement relativement au pont Champlain démontrent bien l'opportunité d'explorer cette possibilité.

«Quand les municipalités du secteur, le maire de Montréal, la mairesse de Longueuil, de Brossard et tous les autres amènent des idées et envisagent des projets futurs, avec le gouvernement du Québec, c'est clair que d'avoir pour eux le contrôle des décisions sur les actifs leur appartenant... Il est trop tôt pour vous dire où ça va se terminer, mais c'est clair que nous devons en discuter», a dit le ministre fédéral.

Les ponts Champlain et Jacques-Cartier sont les seuls ponts intraprovinciaux de juridiction fédérale au Canada. Les autres ponts relevant d'Ottawa chevauchent deux provinces ou la frontière canado-américaine.

M. Lebel a par ailleurs indiqué que l'appel d'offres pour l'évaluation environnementale du nouveau pont Champlain était terminé et que son ministère était à évaluer les propositions reçues. Il a réitéré que cette évaluation durerait deux ans plutôt que les trois prévues initialement, mais il a refusé de transposer cette économie de temps à l'échéancier global du projet, qui aurait pu ainsi être ramené de dix à neuf ans.

Denis Lebel était au Port de Montréal pour y annoncer une participation de plus de 15 millions de dollars du gouvernement fédéral à un investissement totalisant près de 40 millions visant à augmenter de plus de 12% la capacité de traitement de conteneurs des installations portuaires.

Ce projet créera 110 emplois durant sa phase de construction et 150 nouveaux emplois une fois les travaux terminés.