Le premier ministre québécois Jean Charest compte aborder la question des transferts fédéraux vers les provinces dans son ensemble, lors du Conseil de la fédération, qui débute lundi en Colombie-Britannique.

La question des transferts en santé sera en vedette lors du Conseil de la fédération, qui réunira les premiers ministres des provinces et territoires à Victoria, puisque les ententes liant le fédéral aux provinces se terminent en 2014.

Déjà, Ottawa a indiqué qu'il souhaite, à partir de 2017, ramener les hausses de transferts au niveau de la croissance du PIB, ce qui serait une baisse par rapport aux 6% actuels. Cette annonce a fait bondir plusieurs provinces.

En conférence de presse mercredi, M. Charest a dit croire que l'ensemble des transferts devait être discuté puisqu'il ne souhaite pas que les transferts dans certains domaines réduisent ceux dans d'autres secteurs.

M. Charest estime que le gouvernement fédéral doit respecter l'esprit fédératif du Canada et ne peut prendre des décisions unilatérales. Il compte donc en discuter avec ses homologues.

Les provinces se battent depuis longtemps au sujet de la façon dont les paiements de péréquation sont versés par Ottawa.

«Si nous faisons le choix de vivre dans un système de gouvernement fédéral, il y a des conséquences», a déclaré M. Charest.

«Cela exige qu'il y ait un dialogue sur ces questions, ce qui n'est pas le cas», a-t-il ajouté.

La Nouvelle-Écosse fait partie des provinces craignant que le fédéral ait choisi ne pas remplir ses obligations en matière de santé.

«Je crois (...) que nous pourrions voir 13 différents systèmes de santé à la grandeur du pays», a déploré le premier ministre de la province, Darrell Dexter, vendredi.

Ottawa a fait part de son intention de continuer de transférer des fonds aux provinces en fonction de la prévision d'une hausse de six pour cent des dépenses de provinces en santé, jusqu'à 2016-2017.

Par la suite, lorsque le financement sera déterminé par la croissance de l'économie, les augmentations atteindront vraisemblablement une moyenne de 3,9 pour cent par année.