Le gouvernement fédéral a augmenté ses dépenses tous les ans lors de chacune des cinq dernières années, mais le ministre des Finances Jim Flaherty affirme maintenant qu'une telle manoeuvre est «dangereuse et risquée».

M. Flaherty affirme plutôt que les budgets de certains ministères pourraient être amputés de plus de 10 pour cent alors que le gouvernement évalue ses dépenses.

Le ministre soutient aussi que certains enjeux comme la réforme du régime de pensions et les avantages offerts aux fonctionnaires sont examinés.

De passage à Vancouver mardi dans le cadre de sa tournée de consultation prébudgétaire à travers le pays, M. Flaherty a dit ne pas croire que le terme «austérité» soit approprié pour décrire le prochain budget fédéral.

Le ministre a rappelé que tous les ministères avaient reçu la directive de présenter deux plans de réductions de leur budget, l'un de cinq pour cent et l'autre de dix pour cent. Toutefois, M. Flaherty a précisé qu'une fois les plans examinés par un comité spécial du Conseil du Trésor, les coupes pour certains ministères pourraient dépasser 10 pour cent et s'élever à cinq pour cent dans d'autres.

Il a expliqué que ces évaluations ne concernent qu'une partie des dépenses du gouvernement mais que les paiements de péréquation fiscale et les transferts destinés aux provinces et aux particuliers ne seront pas touchés.

«Alors que nous préparons le budget 2012, il me semble évident que le temps n'est pas aux dépenses qui augmenteraient le déficit et les taxes, a déclaré M. Flaherty.

«Nous savons que les familles canadiennes sont inquiètes au sujet de leur emploi et de leur sécurité financière. C'est la raison pour laquelle la création d'emploi et la croissance économique restent des priorités du gouvernement.»