Le ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord canadien, John Duncan, a accepté de rencontrer la chef de la communauté d'Attawapiskat, au centre d'une controverse.

Une porte-parole du ministère a confirmé que M. Duncan a contacté la chef Theresa Spence, et qu'ils tentent d'organiser une rencontre à Ottawa.

Lundi, Mme Spence devait rencontrer le chef national de l'Assemblée des premières nations, Shawn Atleo.

La chef d'Attawapiskat demande aux gouvernements provincial et fédéral de bonifier l'aide d'urgence pour la communauté crie du nord de l'Ontario, où des dizaines de familles vivent dans des baraques sans isolation ou dans des refuges temporaires et surpeuplés, faute de logements adéquats.

Mme Spence a déclaré l'état d'urgence à la fin du mois d'octobre et les gouvernements ont fourni de l'aide d'urgence pour rénover quelques maisons avant que l'hiver ne tombe sur la communauté située près de la baie James.

La semaine dernière, le ministre Duncan a demandé une vérification des finances de la communauté, et en a confié la gestion à un tiers, retirant son pouvoir financier au conseil de bande.

Selon le député néo-démocrate Charlie Angus, le gouvernement et les médias ont passé les derniers jours à se mettre le nez dans la comptabilité de la réserve plutôt que de tenter de l'aider à régler les problèmes de surpeuplement et à améliorer les conditions de vie des habitants.

Selon M. Angus, la communauté d'Attawapiskat est furieuse contre le gouvernement fédéral et sa colère s'est répandue chez les autres chefs qui se rencontrent cette semaine à Ottawa pour une réunion annuelle.

L'Assemblée des premières nations (APN) soutient les appels à l'aide de Mme Spence, et M. Atleo doit aborder les problèmes vécus à Attawapiskat lors d'une allocution, mardi.

Les problèmes de logement figurent toujours à l'ordre du jour de l'APN et devraient une fois de plus se retrouver sur la liste, alors que les chefs des communautés se rencontrent pour établir leur programme pour l'année à venir.