Les nouveaux avions de chasse furtifs de plusieurs milliards de dollars des Forces canadiennes devraient être livrés sans l'équipement qui permettrait de communiquer dans les régions nordiques les plus éloignées - une lacune que l'aviation tente de combler.

Lors de séances d'informations données par le haut commandant des forces aériennes, l'an dernier, des préoccupations ont été exprimées quant à la possibilité que le matériel de communications par radio et satellite des F-35 ne soit pas aussi performant que celui des actuels F-18, qui ont été récemment modernisés.

Les pilotes des appareils militaires utilisés dans l'Arctique communiquent essentiellement via satellite.

Le F-35 Lightning permettra éventuellement de communiquer grâce aux satellites, mais le logiciel nécessaire ne sera pas tout de suite disponible, a indiqué un haut responsable de Lockheed, qui s'est prononcé sous le sceau de l'anonymat.

Le logiciel devrait être ajouté aux appareils lorsque leur production atteindra sa quatrième phase, en 2019, mais cela n'est pas chose assurée car les recherches effectuées pour le mettre au point ne sont pas complétées.

La défense de l'Arctique est l'un des arguments clés utilisés par le gouvernement du premier ministre Stephen Harper pour justifier l'acquisition des F-35, dont le coût est estimé à une somme de 16 à 30 milliards $, incluant l'entretien à long terme des appareils.

Un porte-parole du ministère de la Défense nationale, Evan Koronewski, a nié que les F-35 seraient moins efficaces que les F-18 en matière de communications. Il a cependant reconnu que les communications au-delà de la portée optique constituaient une source de préoccupations.

Dans un courriel, M. Koronewski a affirmé que les communications dans l'Arctique constituaient un défi particulier en raison de l'absence de couverture satellite dans le nord.

Les planificateurs de l'aviation ont reconnu le problème, l'an dernier, et ils se penchent sur les options qui s'offrent à eux.