Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, David Alward, a déclaré samedi qu'il appuyait la réforme du Sénat proposée par le premier ministre Stephen Harper.

M. Alward a affirmé qu'il était d'accord avec l'élection des sénateurs et qu'il accepterait n'importe quelle limite établie par M. Harper concernant la durée de leur mandat.

Le chef du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick a tenu ces propos lors du congrès annuel de son parti à Fredericton.

Il a révélé que son gouvernement allait déposer un projet de loi afin que la province puisse commencer à élire ses sénateurs dès cet automne ou le printemps prochain.

Le Nouveau-Brunswick compte 10 sénateurs. Aucun siège n'est actuellement vacant.

C'est en juin que le gouvernement fédéral a présenté la Loi sur la réforme du Sénat dans laquelle il suggère de limiter à neuf ans le mandat des membres de la Chambre haute sans possibilité de renouvellement. Actuellement, les sénateurs peuvent siéger jusqu'à l'âge de 75 ans.

La loi permettrait aussi aux provinces qui le désirent d'élire des sénateurs. Le premier ministre serait ensuite obligé de considérer ces élus au moment de faire ses recommandations au gouverneur général pour la nomination des membres de la Chambre haute. Mais la décision finale reviendrait au premier ministre et au gouverneur général.

La réforme du Sénat ne fait pas l'unanimité parmi les provinces.

Certaines soutiennent qu'Ottawa n'a pas l'autorité nécessaire pour réformer unilatéralement la Chambre haute alors que d'autres assurent qu'il n'a pas besoin de l'accord des provinces.

Le Québec et l'Ontario ont promis de se rendre jusqu'en Cour suprême si Stephen Harper décidait de changer le Sénat sans le consentement d'au moins sept provinces représentant 50 pour cent de la population canadienne.