Un ancien attaché politique conservateur accusé d'ingérence dans une demande d'accès à l'information, en 2009, a attaqué à son tour ses détracteurs.

Un avocat représentant Sébastien Togneri a fait parvenir une lettre à trois groupes de lobby, demandant à ce qu'ils se rétractent sur leurs propos «erronés et diffamatoires».

La missive datée du 1er septembre réagit à une lettre adressée au président d'un comité de la Chambre des communes et envoyée par la Fédération canadienne des contribuables, Journaux Canadiens et le Freedom of Information and Privacy Association de la Colombie-Britannique.

Les trois groupes avaient demandé au comité parlementaire de réviser la Loi d'accès à l'information, après que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) eut annoncée en août qu'elle abandonnait son enquête sur Togneri.

L'affaire Togneri a suscité un tollé politique lorsque La Presse Canadienne a révélé qu'il avait ordonné que des documents sensibles du ministère des Travaux publics ne soient pas transmis à l'agence de presse, alors qu'une demande avait été faite en vertu de la Loi d'accès à l'information.

Sébastien Togneri était l'attaché politique du ministre des Travaux publics de l'époque, Christian Paradis. La Commissaire à l'information du Canada a dévoilé plus tôt cette année les résultats de son enquête d'un an, concluant que l'homme était intervenu dans le traitement de la demande bien qu'il n'avait pas l'autorité pour ce faire.

Suzanne Legault avait alors recommandé l'ouverture d'une enquête de la GRC sur l'affaire, demande à laquelle la ministre suivante des Travaux publics, Rona Ambrose, avait donné suite.

Les trois groupes de surveillance demandaient au Parlement, dans leur lettre, pourquoi l'enquête de la GRC avait été abandonnée.