Jonglant toujours avec l'idée de se lancer dans la course à la succession de Jack Layton, le président du NPD, Brian Topp, ne participera pas à la réunion du conseil fédéral du NPD qui doit déterminer vendredi les règles de cette course.

M. Topp veut ainsi éviter les critiques de certains membres du NPD qui jugeaient impensable qu'il participe à l'élaboration des règles de la course et qu'il décide ensuite de briguer la direction du parti.

M. Topp, qui est parfaitement bilingue et qui milite au sein du NPD depuis plus de 20 ans, s'accorde encore quelques jours de réflexion avant de prendre une décision finale au sujet de son avenir politique.

M. Topp et le député néo-démocrate d'Outremont, Thomas Mulcair, sont vus comme les candidats ayant les meilleures chances de remporter une course au leadership s'ils décident de tenter leur chance. M. Mulcair est également en réflexion et, à l'instar de M. Topp, attend de connaître les règles de la course avant d'annoncer ses intentions.

« Comme tout le monde, je veux connaître les règles du jeu avant de prendre une décision finale. Après cela, je ne peux pas trop retarder les choses parce que je ne peux pas mêler trop longtemps mon rôle de président du parti et celui de candidat potentiel «, a dit M. Topp hier.

Dans sa fameuse lettre qu'il a rédigée avant sa mort, Jack Layton a exprimé le souhait qu'un nouveau chef soit élu au début de la nouvelle année. Mais ce calendrier, s'il est retenu par les membres du conseil fédéral, indispose le député Thomas Mulcair, qui souhaite que le vote ait lieu au plus tard au printemps 2012 afin de donner plus de temps à tous les candidats de se faire connaître auprès des militants néo-démocrates.

M. Mulcair a laissé entendre qu'il pourrait renoncer à briguer la direction du NPD si la course a lieu tôt au début de la nouvelle année.

Le NPD a fait une percée historique au Québec au dernier scrutin en remportant 59 des 75 sièges que compte la province aux Communes. Or, même si environ 60 % des députés du NPD sont du Québec, seulement 5 % des quelque 80 000 membres proviennent de la Belle province. Résultat : le poids du Québec dans une éventuelle course pourrait être fort limité malgré la forte députation québécoise. La majorité des membres du NPD sont de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario.