Les attentes envers Stephen Harper sont élevées concernant la possibilité de bâtir de plus importantes relations commerciales avec le Brésil, la septième puissance économique du monde, alors que le premier ministre entame une visite de l'Amérique latine cette fin de semaine.

M. Harper rencontrera des chefs d'entreprises et des leaders politiques dans la capitale, Brasilia, et dans la ville la plus importante du pays, São Paulo, pendant deux jours, avant de s'envoler vers la Colombie, le Costa Rica, puis le Honduras.

Plusieurs ministres du cabinet conservateur et hommes d'affaires canadiens accompagneront M. Harper au cours de sa visite de six jours.

Le bureau du premier ministre dit ne pas s'attendre à amorcer des discussions de libre-échange avec le Brésil lors de ce voyage. La visite est toutefois clairement conçue pour ouvrir la voie pour de telles négociations dans l'avenir.

Selon le porte-parole du premier ministre, Dimitri Soudas, le gouvernement du Canada a, de façon très dynamique, mis de l'avant ses intentions de négocier des traités de libre-échange avec plusieurs pays, dont le Brésil.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Stephen Harper, le gouvernement conservateur a tenté de resserrer ses liens avec l'Amérique latine et les Caraïbes.

Un câble diplomatique de l'ambassade américaine à Ottawa, daté d'avril 2009 et coulé par WikiLeaks, donne quelques informations sur le processus de décision du premier ministre concernant l'établissement de nouvelles relations avec les Amériques.

Selon le document classé secret, une discussion avec l'ancien premier ministre australien John Howard a fait réfléchir M. Harper sur le fait que le Canada aurait une plus grande influence sur les États-Unis s'il avait de meilleures relations avec d'autres pays de la région.

Le premier arrêt de M. Harper, le Brésil, possède l'économie la plus importante du continent, mais fait montre de signes de surchauffe.

Le gouvernement de la présidente Dilma Roussef blâme les États-Unis et affirme que ceux-ci dévaluent leur dollar en maintenant les taux d'intérêt près de zéro. Cela a déclenché un flot d'investissements dans les marchés émergents, dont le Brésil, poussant les prix à la hausse. Le Brésil a ainsi répondu avec des mesures visant à décourager les investissements étrangers. Le premier ministre Harper devra donc se battre contre cette méfiance économique.

Le gouvernement conservateur a déjà dépêché au Brésil le ministre du Commerce international, Ed Fast, dans le cadre d'une mission économique tenue en juin, en compagnie de représentants de 19 sociétés canadiennes, incluant Bombardier et SNC-Lavalin. Quelque 400 entreprises canadiennes font déjà des affaires au Brésil, le 10e plus important partenaire économique du Canada.