Les aspirants à la direction du NPD devront se faire discrets d'ici à ce que Jack Layton tranche officiellement sur son avenir politique, estime le politicologue Hugo Cyr.

Faire ouvertement campagne alors que leur chef se bat contre le cancer pourrait au contraire réduire à néant les chances de lui succéder. «C'est vraiment délicat, comme situation. Ça pourrait être contre-productif si une personne souhaitait profiter de la situation pour dorer son blason afin de démontrer qu'il est le chef potentiel pour remplacer Jack Layton. Ça donnerait l'impression qu'on essaie de mettre de côté une personne qui combat un cancer et qui le fait avec beaucoup de courage. Ce serait malavisé», dit le professeur à la faculté de sciences politiques et de droit de l'UQAM.

La date du 19 septembre que s'est fixée le politicien pour revenir à Ottawa ne représente pas un ultimatum en soi, selon M. Cyr. «Si M. Layton n'est pas entièrement rétabli et qu'il a besoin d'un mois de plus, rien ne l'oblige à quitter son poste. Ce n'est pas comme si on était en période de gouvernement minoritaire où il peut y avoir des élections à tout moment.»