Des sympathisants d'Aboustifian Abdelrazik, ce Montréalais dont le nom figure toujours sur la liste des terroristes de l'ONU, affirment que le gouvernement ne fait qu'alimenter la confusion qui règne autour de son statut déjà complexe.

Plus tôt cette année, le gouvernement québécois a prévenu M. Abdelrazik qu'il ne pouvait recevoir d'allocations familiales pour ses deux enfants parce que son nom apparaît sur la liste de l'ONU. Pour que cette situation change, l'homme devait obtenir une exemption d'Ottawa.

Mais le gouvernement fédéral a affirmé à l'avocat de M. Abdelrazik que tant et aussi longtemps que des fonds seraient déposés dans un compte de banque dont les actifs sont gelés, l'exemption donnée par le ministre des Affaires étrangères n'était pas nécessaire.

L'avocat de M. Abdelrazik, Khalid Elgazzar, a dit de cette interprétation qu'elle ne faisait que compliquer le statut de son client.

Aboustifian Abdelrazik a été retenu de force au Soudan pendant six ans, dont une partie a été passée en prison, où il affirme avoir été torturé.

Depuis son retour au pays, le Montréalais a été incapable de faire retirer son nom de la liste des terroristes de l'ONU. Cela lui cause des difficultés juridiques et financières, même s'il a été officiellement blanchi de toute allégation de terrorisme par le Service canadien du renseignement de sécurité et par la Gendarmerie royale du Canada.

L'homme a également été exonéré par les autorités soudanaises des accusations de liens avec Al-Qaïda.