Bien qu'il ait dénoncé mercredi l'intention du gouvernement Harper de mettre fin au financement des partis politiques, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, a reconnu qu'il ne pourrait pas y changer grand-chose, puisque les conservateurs sont maintenant majoritaires.

Il s'agissait probablement de la première admission d'impuissance de M. Layton.

Elle a suivi la confirmation mercredi du ministre des Finances, Jim Flaherty, de l'abolition graduelle du financement public aux partis politiques. Une mesure mainte fois évoquée, qui sera formellement contenue dans son budget qui sera déposé le 6 juin.

Peu après avoir remporté un nombre record de sièges aux élections du 2 mai, M. Layton refusait de reconnaître que son parti avait dorénavant moins de pouvoir.

Même si le NPD s'était élevé au statut d'opposition officielle avec ses 103 députés, il ne pouvait plus bloquer de projets de lois ni faire tomber le gouvernement.

Mais M. Layton maintenait qu'il pouvait utiliser la force de l'opinion publique pour obliger les conservateurs à renoncer à certains de leurs projets.

Bien qu'il ait déclaré vouloir faire modifier le budget conservateur au sujet du financement public, M. Layton a reconnu mercredi que Stephen Harper a sa propre majorité, et qu'à ce titre, il peut faire adopter tous ses projets de lois, sans avoir besoin de l'approbation des autres partis.

Le chef néo-démocrate a déclaré que son parti va devoir vivre avec les nouvelles règles et travailler plus fort pour regarnir ses coffres.

La fin des subventions publiques aux partis politiques est un geste anti-démocratique selon M. Layton, qui va permettre aux entreprises riches de pouvoir payer pour protéger leurs intérêts commerciaux.