Une employée d'une entreprise de nettoyage et d'entretien qui a récemment travaillé à la résidence du premier ministre du Canada soutient qu'elle a été payée au noir par son entrepreneur.

La travailleuse, dont l'identité n'avait pas été dévoilée, mardi soir, doit participer à une conférence de presse, mercredi matin.

Selon un syndicat nord-américain qui représente les travailleurs du secteur des services, une importante entreprise de nettoyage de la région d'Ottawa aurait menacé de licencier la femme en question et certains de ses collègues si ces derniers tentaient de se liguer contre elle.

Le porte-parole du Syndicat international du personnel de service, Diego Mendez, a affirmé que la femme était rémunérée de façon légale lorsqu'elle travaillait dans d'autres édifices gouvernementaux. Mais pour le boulot qu'elle a accompli au 24, promenade Sussex, l'employée aurait été payée en argent comptant, selon M. Mendez.

Un responsable du bureau du premier ministre a indiqué que le contrat en question faisait référence uniquement au poste relevant de la Gendarmerie royale du Canada à la porte du 24 Sussex, et non la résidence elle-même. Celle-ci, a ajouté le responsable, est nettoyée par le personnel en place ou, lors d'occasions spéciales, par la Commission de la capitale nationale.

Néanmoins, M. Mendez a annoncé que des plaintes formelles seraient présentées mercredi.

«Une (poursuite) de pratique déloyale de travail sera déposée contre l'entreprise de nettoyage et d'entretien», a annoncé le porte-parole.

Une autre plainte, celle-ci portant sur une rémunération inadéquate des heures supplémentaires, sera déposée au même moment, a ajouté Diego Mendez, selon qui l'employée travaille toujours comme femme de ménage dans un édifice fédéral.

On ignore si la famille ou le personnel du premier ministre Stephen Harper étaient au courant de cette situation.