Les Canadiens âgés de plus de 65 ans forment un groupe vulnérable qui a besoin du soutien du gouvernement dans des aspects précis, a reconnu le ministre d'État fédéral aux Aînés, quelques jours avant la présentation du budget de son gouvernement.

Élu l'automne dernier, Julian Fantino, un ancien commissaire de la Police provinciale de l'Ontario, estime qu'augmenter le Supplément de revenu garanti (SRG) est une manière d'aider certaines de ces personnes. Il croit toutefois que d'autres mesures sont possibles.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a donné plusieurs indications que son prochain budget, qui sera présenté mardi, ciblera les aînés en aidant les personnes âgées seules et pauvres, c'est-à-dire principalement des veuves et des femmes célibataires n'ayant pas travaillé assez longtemps au cours de leur vie pour recevoir des prestations de retraite suffisantes.

Au cours d'une entrevue téléphonique, M. Fantino a affirmé que son gouvernement croyait que les Canadiens les plus âgés devaient être une priorité, même si les efforts des dernières décennies pour atténuer la pauvreté avaient connu plus de succès chez les aînés que pour les autres tranches de la population.

Le ministre Fantino a expliqué que des questions telles que les gains donnant droit à une pension pouvaient représenter un problème majeur pour des femmes qui vivent seules, par exemple.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a fait de l'aide pour les aînés une condition pour donner son appui au budget du gouvernement fédéral. S'ils veulent éviter des élections ce printemps, les conservateurs doivent obtenir l'appui de l'un des partis de l'opposition à la Chambre des communes.

Le NPD propose une augmentation du Supplément de revenu garanti, une prestation fondée sur le revenu qui est versée aux aînés vivant sous le seuil de pauvreté. Selon le parti, une bonification de 700 millions $ par an de ces prestations permettrait de sortir tous les aînés de la pauvreté.

Le gouvernement a manifesté de l'intérêt pour l'idée, mais refuse de se lancer dans une opération coûteuse d'augmentation généralisée des prestations du SRG.

En concentrant ses efforts uniquement sur les personnes âgées seules, le gouvernement réduirait de moitié les coûts, tout en offrant de l'aide aux aînés le plus en besoin, estime l'ancien actuaire en chef du Régime de pensions du Canada Bernard Dussault.