Le rythme de la marche vers des élections fédérales printanières s'accélère. Le chef libéral Michael Ignatieff n'exclut pas la tenue d'un vote de confiance le 21 mars, la veille du dépôt du budget par le ministre Jim Flaherty.

En visite à Gaspé, ce dimanche, en compagnie de son candidat pour la Gaspésie et les Iles-de-la-Madeleine, Jules Duguay il a répété qu'il était tout à fait «concevable» que la question de confiance soit débattue en Chambre, ce qui précipiterait la chute du gouvernement Harper.

Les libéraux refusent toutefois d'être tenus, seuls, responsables d'un éventuel déclenchement d'un scrutin. Michael Ignatieff a d'ailleurs insisté sur le fait que tout ne dépend pas que de lui, mais également des décisions de Gilles Duceppe, Jack Layton et Stephen Harper lui-même.

Le chef libéral dit aussi miser sur les comités des communes, qui siègeront cette semaine, pour mieux déterminer quelle sera la stratégie de sa formation politique. Il souhaite aussi attendre ce que réserve le gouvernement Harper aux deux blâmes portés contre lui par le président de la Chambre des communes pour avoir brimé les privillèges dévolus aux parlementaires.

L'optimisme du leader libéral demeure faible, estimant que jusqu'à maintenant, la réponse du parti au pouvoir n'a pas été «acceptable».

M. Ignatieff a par ailleurs mentionné qu'il n'était pas en politique pour déclencher des élections, mais pour offrir une solution de rechange dite «responsable» au gouvernement conservateur.

Dans cette veine, il a martelé que le Québec sera en quelque sorte à l'heure des choix: celui de freiner les conservateurs en élisant majoritairement des représentants du Bloc québécois ou alors de déloger les troupes de Stephen Harper en optant pour un gouvernement libéral.