Le Canada versera 5 millions $ en aide humanitaire pour faire face à la crise en Libye.

Le premier ministre Stephen Harper en a fait l'annonce mercredi à la Chambre des communes. Il a indiqué que l'argent servira à fournir des secours immédiats, des soins médicaux et des abris de fortune.

On ne sait pas encore très bien comment l'argent sera acheminé sur place.

Le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay, avait annoncé plus tôt en journée qu'une nouvelle tentative d'évacuer les Canadiens coincés en Libye aurait lieu mercredi. Mais il a précisé que la situation autour de l'aéroport de Tripoli demeurait imprévisible et qu'un effort international coordonné était nécessaire pour s'assurer que les personnes désirant quitter le pays puissent le faire.

Un avion de transport militaire canadien Hercules, dépêché pour rapatrier des travailleurs coincés sur des sites de forage, n'a pas obtenu l'autorisation d'atterrir en Libye mardi et a dû rebrousser chemin vers Malte.

Deux avions nolisés par le gouvernement fédéral doivent décoller jeudi après-midi, a finalement indiqué le ministère des Affaires étrangères sur son site Web, mercredi.

Le ministre MacKay a ajouté que la communauté internationale s'inquiète de la crise humanitaire qui se développe dans la région, alors que des milliers de personnes tentent de fuir les violences.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a déclaré que toute personne qui accepterait de l'aide internationale serait coupable de «haute trahison», parce que cela «ouvrira la Libye au colonialisme».

Selon M. MacKay, le colonel Kadhafi semble «sombrer de plus en plus dans la démence» par ses déclarations, et démontre qu'il a perdu tout contact avec la réalité dans son propre pays.

Plus tôt en journée mercredi, Ottawa a annoncé qu'une frégate partirait d'Halifax pour se joindre à une flottille internationale pour une mission axée sur l'aide humanitaire en Libye, mais qui pourrait inclure une action militaire.

L'Otan avait déjà fait savoir que toute activité militaire, incluant l'imposition d'une zone aérienne exclusive sur la Libye, devrait d'abord être approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU.