Le premier ministre Stephen Harper estime que la transition réclamée en Égypte est bel et bien amorcée. Peu avant la confirmation que le président égyptien Hosni Moubarak avait démissionné et transféré les pouvoirs aux forces armées, Stephen Harper a abordé vendredi l'avenir de l'Égypte.

En conférence de presse à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, le premier ministre a affirmé que le Canada constatait comme partout ailleurs la transition qui s'opère.

M. Harper a illustré sa vision des choses en disant que cette fois «le dentifrice ne serait pas remis dans le tube».

Il a affirmé que le Canada aimerait voir les gens qui assumeront le pouvoir en Égypte présider aux réformes.

M. Harper a réitéré son appel à des élections libres et équitables en Égypte, au respect de la loi et l'ordre et des droits humains.

Le premier ministre a aussi dit que le gouvernement fédéral souhaitait que l'Égypte respecte les traités de paix que le pays a signés, et continue à oeuvrer pour la paix au Moyen-Orient.

Par ailleurs, l'ambassadeur d'Égypte au Canada, Wael Aboulmagd, a affirmé en entrevue à La Presse Canadienne que la démission du président Moubarak était un moment historique et de fierté pour tous les Égyptiens.

Il a soutenu que ses concitoyens égyptiens ont réécrit le «contrat social» du pays.

M. Aboulmagd a déclaré qu'il n'a jamais eu aucun doute que le président quitterait ses fonctions et a soutenu que l'Égypte devra à l'avenir être plus démocratique et libre afin de répondre aux aspirations de ceux qui ont pris les rues.

Toutefois, l'ambassadeur égyptien a affirmé que les pays tels que le Canada devraient, pour l'instant, s'abstenir de faire des suggestions puisque les citoyens du pays seront sensibles aux commentaires en provenance de l'étranger.

Mais à long terme, les Égyptiens accueilleront l'aide des Canadiens et de leurs partenaires internationaux parce qu'ils auront besoin de toute l'assistance possible pour mettre sur pied des institutions démocratiques.

Wael Aboulmagd a affirmé qu'il n'a pas encore parlé aux autorités canadiennes quant aux derniers développements dans son pays.