Il est plus que temps que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ait des armoiries bilingues, ont réclamé les conservateurs à Ottawa.



Alors que quatre membres de la GRC comparaissaient jeudi au comité parlementaire sur les langues officielles au sujet de sa division de Colombie-Britannique qui avait offert aux citoyens d'utiliser l'outil de traduction Google pour obtenir une version française de ses communiqués mis en ligne, ils se sont fait apostropher sur leurs armoiries.

C'est le député conservateur Royal Galipeau qui a lancé le bal au sujet du blason, qui, 40 ans après l'entrée en vigueur de la Loi sur les langues officielles, n'identifie toujours pas la force policière en français.

La «police montée canadienne» est un symbole du Canada, ont souligné des députés, qui déplorent que ses armoiries ne reflètent pas la dualité linguistique du pays.

Les députés conservateurs, habituellement les grands défenseurs des forces policières, n'ont pas été tendres envers la GRC jeudi.

Ils ont mitraillé ses représentants de questions en comité, à l'instar des autres députés de l'opposition.

Quant à l'utilisation de l'outil de traduction Google, la GRC a admis jeudi qu'il s'agissait d'une «erreur de jugement» et une «situation inacceptable».

La force policière a été montrée du doigt cet été lorsqu'il a été découvert qu'elle offrait d'utiliser l'outil de traduction - plutôt que de traduire elle-même ses communiqués - ce qui menait à des résultats incompréhensibles et de qualité médiocre en français.

Mais pour les députés, le problème n'est pas limité à cette situation: la GRC a un «problème d'attitude», qui se traduit par de nombreuses lacunes en termes de bilinguisme.