Le premier ministre de la Colombie-Britannique, Gordon Campbell, a annoncé sa démission mercredi, après des semaines de spéculations sur son avenir politique, dans la foulée de l'adoption contestée de la taxe de vente harmonisée à la TPS.

M. Campbell a indiqué qu'il demanderait qu'une course à la direction soit tenue le plus rapidement possible en raison de la colère de l'électorat face à cette taxe impopulaire, qui freine le gouvernement dans l'exécution de ses devoirs.

Il a ajouté, en conférence de presse à Vancouver, qu'après mûre réflexion et des discussions familiales, il avait pris la décision de demander à l'exécutif du Parti libéral de la Colombie-Britannique de tenir le plus tôt possible une course à la direction pour nommer un nouveau leader.

M. Campbell a mentionné que son gouvernement avait tenté, au cours des dernières semaines, de faire avancer les initiatives visant le renforcement de l'économie provinciale. Selon lui, ces efforts ont été éclipsés par le mécontentement face à sa personne.

Le premier ministre a indiqué qu'il avait pris cette décision dans l'intérêt de la province, du gouvernement et de son parti, et qu'il était temps qu'une nouvelle personne prenne la direction de la province.

L'arrivée de la taxe de vente harmonisée s'est avérée désastreuse pour les libéraux de la Colombie-Britannique, et la popularité de Gordon Campbell a chuté sous la barre des 10% pour la première fois au cours de ses trois mandats consécutifs.

Il devait faire face à un vote de confiance lors du congrès annuel du parti plus tard ce mois-ci, et plusieurs avaient prédit un score humiliant. Même au sein des rangs disciplinés du Parti libéral, certains députés avaient commencé à critiquer publiquement le premier ministre.

La réunion hebdomadaire du caucus, ce jeudi, s'apparentait pour certains à une cellule de crise.