Sachant qu'ils s'aventuraient en eaux troubles, des fonctionnaires fédéraux ont tout de même décidé d'affronter les détracteurs du gouvernement sur la délicate question de la chasse aux phoques sur Internet en publiant des messages sur des forums en ligne, sur Twitter et même sur le blogue d'une adolescente.

Le projet pilote, testé au printemps, pourrait encourager d'autres fonctionnaires à faire de même sur d'autres sites internet, autant des petits que d'autres plus importants.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, Claude Rochon, a indiqué dans un courriel que le projet avait été un succès, qu'il a redéfini les façons de faire et qu'il a suscité des réponses rapides.

M. Rochon a ajouté que des discussions sont présentement en cours au sein du ministère et du gouvernement afin de savoir quelles conclusions ont été tirées et quelles seraient les prochaines étapes envisagées.

Des documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès sur l'information par le Fonds international sur la protection des animaux, un détracteur de longue date de la chasse aux phoques, montrent que des employés du gouvernement ont posté des messages sur des sites tels que celui de Vegansaurus - un site végétalien établi à San Francisco -, sur des petits blogues personnels ainsi que sur Twitter.

Une entreprise ayant son siège à Toronto, Social Media Group, a ainsi été embauchée pour la somme de 75 000 $ pour surveiller ce qui se disait sur internet au sujet de la chasse aux phoques et pour aider le gouvernement à corriger le tir lorsqu'il croyait que de fausses informations y circulaient. Par exemple, lorsque des gens soutenaient que les phoques sont une espèce menacée ou que les chasseurs ont le droit de tuer des blanchons.