Les libéraux fédéraux se tournent vers le directeur parlementaire du budget, lui demandant d'évaluer à combien se chiffrera un volet du programme conservateur de répression de la criminalité.

Le porte-parole de l'opposition en matière de Sécurité publique, Mark Holland, a demandé à Kevin Page de calculer à combien s'élèverait la facture du projet de loi C-39, qui vise à éliminer les examens accélérés des demandes de libérations conditionnelles et à permettre aux victimes de faire des déclarations lors des audiences de libérations conditionnelles.

Dans une lettre qu'il a fait parvenir à M. Page, Mark Holland a indiqué que le Bureau parlementaire du budget avait déjà estimé qu'un autre projet de loi - le projet C-25, dont l'objectif est de restreindre le temps que le juge peut allouer pour la détention provisoire afin de diminuer la peine à infliger au moment du prononcé de la sentence - coûterait 10 milliards $ sur cinq ans.

Ce montant devrait être injecté dans les prisons provinciales et fédérales, où la population carcérale est appelée à augmenter.

Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, qui avait annoncé mercredi des investissements de 155 millions $ pour des travaux d'agrandissement dans des prisons en Ontario et au Québec, soutient que les Canadiens sont prêts à payer le prix pour s'assurer d'être en sécurité.

Mais Mark Holland plaide qu'il est impossible de savoir si les contribuables veulent payer la note alors que le gouvernement a toujours refusé de préciser les mesures qu'il comptait entreprendre dans son programme de répression du crime.