Le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon a insisté mercredi sur l'importance de définir les frontières de la zone arctique, théâtre de rivalités et de tensions au sujet de l'exploitation potentielle de ses richesses naturelles, au cours d'une conférence à Moscou.

«Sans clarté autour des questions des frontières (de la région arctique), la viabilité et le développement (...) peuvent être mis en suspens», a-t-il déclaré, cité par les agences russes.

«C'est pourquoi, nous pensons qu'il est important de régler tous les litiges frontaliers», a précisé M.Cannon.

Selon lui, les pays de l'Arctique «en bons voisins doivent définir, où s'arrête leur territoire arctique, et où commence celui des voisins».

Rendues plus accessibles grâce au recul de la banquise et aux avancées technologiques, les vastes richesses supposées de l'Arctique attirent les convoitises des pays riverains de la région (Russie, Norvège, Etats-Unis, Canada et Danemark via le Groenland).

Chacun de ces cinq pays arctiques a des revendications empiétant sur le territoire d'un autre, dans une région qui pourrait receler des réserves de 90 milliards de barils de pétrole, selon des estimations.

En 2008, ils ont pris l'engagement de chercher à éviter les conflits territoriaux et de concilier leurs intérêts économiques avec la préservation d'une écologie fragile.

Mercredi, le président russe, Dmitri Medvedev, et le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, ont signé un accord sur la délimitation de leur frontière maritime dans cette région, mettant un terme à un différend de 40 ans.