Le Canada a condamné mercredi le projet d'un groupe chrétien américain de brûler le Coran en public, le ministre de la Défense Peter MacKay dénonçant une «insulte à tous les croyants» qui risque de mettre en danger les soldats canadiens en Afghanistan.

«C'est une expression très provocatrice de la liberté», a dit M. MacKay, commentant à la télévision ce geste que des intégristes de Floride programment samedi, le jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.

En fait «cela provoquera plus de violence et de haine», c'est «un acte réactionnaire qui prêche l'intolérance», un acte «dangereux et nuisible», a-t-il poursuivi.

«Brûler un Coran n'est pas différent de brûler une Bible», a poursuivi le ministre. En Afghanistan, «nous ne combattons pas l'islam ou les musulmans en général, mais les extrémistes qui lapident les femmes à mort ou jettent de l'acide sur les visages des enfants parce qu'ils vont à l'école», a conclu le ministre canadien, avant de souhaiter que le pasteur évangéliste à l'origine de l'initiative renonce à son projet.

Sa position reflète celle de l'ensemble du gouvernement canadien, a-t-on appris au ministère des Affaires étrangères.

Le projet de brûler quelque 200 exemplaires du Coran, annoncé par un petit groupe intégriste chrétien de Floride (sud-est des Etats-Unis), a suscité condamnations et mises en garde dans le monde entier.