Même si la plupart d'entre eux n'étaient même pas nés lors du référendum de 1980, les jeunes souverainistes se disent prêts à reprendre le flambeau de la lutte pour l'indépendance du Québec.

Environ 300 d'entre eux étaient réunis cette fin de semaine à Montréal dans le cadre d'une université d'été. Cet évènement, organisé par le Forum jeunesse du Bloc québécois, réunissait des jeunes militants issus de plusieurs partis et organisations, ainsi que des participants non militants.

Selon Marie-Andrée Plante, présidente du Forum jeunesse du Bloc québécois, c'est surtout le désir d'union et de concertation de ces jeunes souverainistes qui aura marqué les activités de la fin de semaine. Et leur discours se rejoignait également.

«Je pense que ces jeunes ont lancé un message clair à leur organisation politique respective, à l'effet qu'il faille travailler ensemble, en union, en perspective d'un troisième référendum», a-t-elle noté.

Mme Plante a paru agréablement surprise par le degré d'implication des jeunes participants, au point où la ferveur indépendantiste subsiste peut-être plus que bien des observateurs sont portés à le croire.

«Quand je vois jeunes aujourd'hui, qui étaient debout très tôt ce matin (dimanche) pour discuter d'indépendance, on peut au moins dire qu'ils se sont mobilisés, qu'ils sont prêts à aller un peu raviver cette flamme indépendantiste que l'on dit parfois peut-être plus éteinte chez la génération des baby-boomers», a déclaré Mme Plante.

«Les jeunes, aujourd'hui, se sont montrés extrêmement enthousiastes à continuer de défendre ce projet qui les anime tout autant que les générations précédentes», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Plante, plusieurs jeunes ont envie de militer pour la souveraineté mais ne veulent pas s'impliquer au sein d'un parti politique en particulier et cette réunion leur permet de s'exprimer dans un cadre non partisan.

Mme Plante croit que le discours souverainiste a beaucoup évolué au cours des dernièrers années. Selon elle, les jeunes sont maintenant tournés vers le monde et voient l'indépendance comme une façon de positionner la culture et les valeurs québécoises au sein du concert des nations.

Samedi et dimanche, une quarantaine de conférenciers ont échangé avec les participants sur divers sujets allant des relations internationales, à l'économie et au développement durable.

L'université d'été se terminait dimanche après-midi par une période d'échange avec la chef du Parti québécois, Pauline Marois, portant entre autres sur le cynisme des électeurs envers la classe politique.