Un nouveau sondage laisse croire que les conservateurs de Stephen Harper ont repris du poil de la bête, après une baisse de régime survenue vers le milieu de l'été.

Des sondages menés récemment indiquaient que les conservateurs avaient glissé sous la barre des 30% des intentions de vote des Canadiens, ce qui les plaçait statistiquement à égalité avec les libéraux.

À l'échelle nationale, les conservateurs devancent les libéraux de Michael Ignatieff de six points, suggère maintenant un sondage téléphonique La Presse Canadienne-Harris Décima effectué entre le 29 juillet et le 9 août auprès de 2009 Canadiens.

Les troupes de Stephen Harper arrivent au premier rang avec un score de 34%, suivis des libéraux avec 28, du Nouveau Parti démocratique (NPD) avec 15 et des verts avec 12.

Selon le président de Harris Décima, Allan Gregg, ce regain des troupes de Stephen Harper suit une tendance des dernières années, les conservateurs ayant rebondi rapidement après des reculs périodiques.

«Ce qu'on observe est une résilience de la base électorale conservatrice, a expliqué M. Gregg. S'ils se font relativement silencieux, leur vote revient rapidement, alors que les libéraux ont beaucoup de difficulté à maintenir une assise quelconque.»

Le sondage suggère aussi une légère embellie pour les libéraux, qui se maintenaient autour de 25% d'appuis plus tôt cet été. Le président de Harris Décima a indiqué que ceux-ci avaient remonté la pente en Colombie-Britannique et étaient davantage dans la course dans la province clé de l'Ontario.

M. Gregg a soutenu que ces résultats n'inciteraient ni les conservateurs, ni les libéraux à provoquer la tenue d'élections dans un avenir rapproché.

Selon ce sondage, des élections aujourd'hui entraîneraient la formation d'un troisième gouvernement conservateur minoritaire consécutif, mais plus faible encore puisque les conservateurs perdraient des plumes au Québec et céderaient également quelques sièges en Ontario.

M. Gregg a affirmé que ce sondage indiquait très peu de mouvement dans la faveur de l'électorat depuis 2005.

«Aucun des principaux partis n'a donné de raisons suffisantes aux Canadiens de leur accorder leur vote ou, honnêtement, de leur retirer», a-t-il fait valoir.

Au Québec, le Bloc québécois a la faveur de 39% des répondants, comparativement à 25 pour les libéraux, 14 pour les conservateurs, 12 pour le NPD et sept pour les verts.

Les conservateurs et les libéraux sont au coude à coude en Ontario, avec des appuis respectifs de 35 et 34%. Le NPD obtient la faveur de 16% de l'électorat, et les verts, 12%.

Les libéraux détiennent une légère avance dans les provinces de l'Atlantique, avec 38% des intentions de vote, contre 34% pour les conservateurs, 20% pour les néo-démocrates et 7% pour les verts.

La marge d'erreur des résultats nationaux est de 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Elle est plus grande pour ce qui est des résultats régionaux.