Le Canada a annulé le passeport d'un présumé espion russe qui a pris la fuite après avoir été remis en liberté sous caution à Chypre.

Une porte-parole de Passeport Canada, Véronique Robitaille, a affirmé lundi que l'agence avait révoqué le document de voyage émis au nom de Christopher Metsos, accusé d'avoir été l'agent payeur d'un réseau d'espionnage russe.

Mme Robitaille a indiqué que l'agence avait examiné la situation et décidé d'annuler le passeport.

Des responsables chypriotes ont fait savoir plus tôt ce mois-ci que Metsos avait usurpé l'identité d'un jeune Canadien mort à l'âge de cinq ans pour obtenir son passeport, ce qui a suscité quelques interrogations quant à la sécurité entourant le processus de délivrance de ces documents.

Les responsables ont indiqué avoir été mis au courant par Renata Wielgosz, ambassadrice du Canada à Chypre et en Grèce.

Selon d'autres informations, Metsos a obtenu son passeport en passant par l'ambassade du Canada à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Christopher Metsos figure au nombre des 11 personnes - parmi lesquelles quatre qui affirmaient être de nationalité canadienne - qui ont été accusées d'avoir conspiré pour agir à titre d'agents secrets aux États-Unis pour le compte du SVR, service des renseignements extérieurs de la Russie, successeur du célèbre KGB de l'ère soviétique.

Dix de ces personnes ont été arrêtées aux États-Unis puis renvoyées à Moscou, dans le cadre d'un échange de prisonniers, après avoir plaidé coupables. Mais Metsos, arrêté le 29 juin, n'a pas été revu depuis sa remise en liberté.

On ignore encore comment Metsos - présenté par le FBI comme un agent secret du SVR basé à l'étranger - a été en mesure d'obtenir un passeport canadien.