Helena Guergis espère maintenant avoir un face-à-face avec son ancien patron, le premier ministre Stephen Harper.

À peine 24 heures après que la Gendarmerie royale du Canada eut déterminé qu'elle et son conjoint, l'ex-député conservateur Rahim Jaffer, n'avaient commis aucun acte criminel, Mme Guergis s'est manifestée. Dans un communiqué de presse, elle s'est dite bien sûr soulagée par la conclusion de l'enquête de la GRC.

La députée ontarienne, qui siège dorénavant à titre d'indépendante après avoir été exclue du caucus conservateur, a assuré qu'elle continuera de travailler avec vigueur pour les gens qui l'ont élue.

Elle a ajouté que le temps était venu de s'asseoir avec M. Harper, puisque le premier ministre, a-t-elle noté, a soulevé des doutes à son sujet auxquels elle peut répondre, mais qu'elle n'a jamais eu la chance de dialoguer avec lui.

Mme Guergis a été exclue du cabinet, du caucus et, ultimement, de la course à l'investiture conservatrice dans la circonscription de Simcoe-Grey après avoir été soupçonnée d'avoir utilisé ses fonctions pour favoriser les intérêts privés de son conjoint.

M. Jaffer travaillait avec un investisseur en capital de risque de Toronto qui faisait face à des accusations de fraude jusqu'à ce que la Couronne les abandonne, jeudi, lors d'une audience tenue dans un tribunal de Newmarket, près de Toronto.

À la fin d'avril, M. Harper avait transféré le dossier relatif à Mme Guergis à la GRC et déclaré que «pendant la durée de l'enquête, elle ne siégera pas au sein du caucus conservateur». M. Harper avait également acheminé une lettre à la Commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mary Dawson.

Nullement influencé par le jugement de la GRC, mercredi, le cabinet du premier ministre a fait savoir que Mme Guergis ne réintégrera pas le caucus.