Des accusations de fraude qui pesaient contre Nazim Gillani, un ancien partenaire d'affaires de l'ex-député conservateur Rahim Jaffer, ont été abandonnées jeudi.

M. Gillani faisait face à une accusation de fraude et une autre de complot en vue de commettre une infraction punissable par mise en accusation, dans une affaire qui n'avait cependant aucun lien avec Jaffer.

La Couronne a fait part de sa décision lors d'une audience tenue dans un tribunal de Toronto.

Cette décision survient 24 heures après que la Gendarmerie royale du Canada eut déterminé que M. Jaffer et son épouse, l'ancienne ministre d'État Helena Guergis, n'avaient commis aucun acte répréhensible.

Mme Guergis avait été exclue du cabinet et du caucus conservateur après avoir été soupçonnée d'avoir utilisé ses fonctions pour favoriser les intérêts privés de son conjoint.

M. Jaffer avait rencontré M. Gillani dans un restaurant de Toronto, en septembre dernier, plusieurs heures avant que l'ex-député conservateur ne se fasse arrêter pour excès de vitesse. Cet incident a mené à des accusations de possession de cocaïne et de conduite avec facultés affaiblies. M. Jaffer a finalement plaidé coupable à une accusation réduite de conduite imprudente et écopé une amende de 500 $.

M. Jaffer travaillait avec M. Gillani, un investisseur en capital de risque.

Le lendemain, M. Gillani a affirmé, dans un courriel, que M. Jaffer pouvait lui donner un accès privilégié au bureau du premier ministre.

M. Gillani a précisé qu'il avait fait preuve d'un enthousiasme débordant lorsqu'il a acheminé le courriel, et que M. Jaffer n'avait jamais utilisé une telle expression et qu'il n'avait jamais été payé pour effectuer du lobbying.

L'information relative aux liens entre MM. Jaffer et Gillani provenait d'un détective privé menant une enquête sur l'homme d'affaires torontois.