Le Parti libéral du Canada démarre aujourd'hui une tournée en autocar qui emmènera le chef, des députés et des candidats dans toutes les provinces et territoires du Canada.

Le départ est donné sur fond de sondages peu encourageants pour les troupes de Michael Ignatieff. Le dernier en date, mené par la firme EKOS pour CBC, donne plus de 10 points d'avance aux conservateurs, qui recueillent 34,4% des intentions de vote, par rapport à 23,9% pour le PLC.

Selon une source, la tournée vise à donner de la visibilité au chef de l'opposition en cette période estivale. On souhaite aussi faire connaître Michael Ignatieff autrement que comme intellectuel et professeur d'université.

«Il est tout cela. C'est un homme très intelligent reconnu dans le monde entier. Mais il est aussi quelqu'un qui peut comprendre et se reconnaître dans les préoccupations des Canadiens», a dit cette source, qui a requis l'anonymat.

L'Express libéral démarre donc à Calgary, bastion de Stephen Harper, alors que le Stampede bat son plein.

La caravane tournera pendant 43 des 62 jours des mois de juillet et d'août. Elle passera sept jours au Québec, dans les régions de Montréal, de Trois-Rivières et de la Beauce; elle sera à Québec du 21 au 24 juillet, ainsi qu'en Estrie et en Montérégie vers la fin du mois d'août.

L'entourage de Michael Ignatieff multipliera les activités, du bain de foule aux rencontres avec des enfants en colonie de vacances. La tournée culminera à Baddeck, au Cap-Breton, où les libéraux fédéraux tiendront leur congrès national du 30 août au 1er septembre.

À la fin de l'été dernier, Michael Ignatieff s'était fait reprocher par ses troupes de ne pas avoir été suffisamment visible. L'Express libéral vise à remédier à la situation en allant «dans des lieux où des chefs ne sont pas allés depuis longtemps» et en «reprenant contact avec la famille libérale», a indiqué notre source.

«Quand on appose une marque à quelque chose, en politique, les gens commencent à comprendre. C'est très difficile de le faire avec des voyages plus distincts, séparés, comme ça avait été le cas l'été dernier. C'est ce que nous essayons de faire avec l'autocar.»