Un vote crucial qui pourrait décider du sort du registre des armes d'épaule a été reporté au mois de septembre, ce qui signifie probablement que l'on assistera à une campagne politique au cours de l'été dans plusieurs régions rurales du Canada.

Le président de la Chambre des communes, Peter Milliken, a confirmé mardi que le sujet controversé reviendra devant le Parlement le 21 septembre, où l'on débattra d'une motion d'un comité destinée à abandonner le projet de loi qui vise à faire disparaître le registre pour les armes d'épaule.

Le vote sur la motion aura lieu le jour suivant.

Ce projet de loi d'initiative parlementaire, présenté par la députée manitobaine conservatrice Candice Hoeppner, a donné lieu à des disputes à l'intérieur des partis. Ainsi, le report du vote au mois de septembre permettra de faire campagne auprès des députés qui s'y opposent.

Mme Hoeppner a elle-même affirmé qu'elle planifiait profiter de la saison estivale pour faire du lobbying auprès des 20 membres de l'opposition qui n'ont pas respecté la position de leur parti et qui ont voté pour son projet de loi en deuxième lecture.

«Je crois que plus je disposerai de temps pour persuader les membres néo-démocrates et les huit libéraux pour soutenir mon projet de loi et non pas la motion, le mieux ce sera pour moi», a expliqué Mme Hoeppner.

Le projet de loi a été adopté en deuxième lecture au mois de novembre lorsque 12 députés néo-démocrates et huit libéraux, la plupart représentant des régions rurales, ont voté en sa faveur et ce, contrairement aux indications de leurs partis respectifs.

Le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff a insisté pour que l'ensemble de ses députés suivent la position du parti lors du prochain vote. Il a néanmoins réclamé quelques modifications au présent registre.

Quant au chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Jack Layton, il espère convaincre ses députés «délinquants» sans brandir la menace d'un vote coercitif.

Les partis d'opposition ont fait usage de leur majorité au sein du comité sur la sécurité publique et nationale pour recommander de ne pas aller de l'avant avec le projet de loi de Mme Hoeppner. Mais cette motion doit d'abord être adoptée par la Chambre des communes.