Le gouvernement Harper menace d'abandonner complètement la réforme proposée pour le système des réfugiés au Canada après que les libéraux eurent retiré leur appui pour un élément important de la révision.

Le chef libéral, Michael Ignatieff, a décidé que son parti ne pouvait appuyer une législation sur la réforme des politiques des réfugiés comme celle qui est présentement en ébauche.

Et cela en dépit du fait que le gouvernement ait amendé le projet de loi pour inclure les modifications réclamées par le critique de l'immigration des libéraux.

La décision de M. Ignatieff de vouloir plus de modifications a suivi un houleux caucus mercredi, durant lequel les députés libéraux ont exprimé une opposition véhémente au projet de loi.

Ils refusent particulièrement une clause qui accélèrerait le processus de demande pour les réfugiés dont le pays d'origine est considéré sans danger.

Un porte-parole du ministre de l'Immigration Jason Kenney a dit que cette clause était essentielle au projet de loi et que si les partis de l'opposition ne l'acceptent pas, ils laisseront tomber toutes les autres éléments du projet de loi.

Alykhan Velshi a précisé que le gouvernement n'accepterait pas d'amendement qui minerait ses efforts pour décourager les faux revendicateurs provenant des pays sûrs.

Parmi les autres réformes, il y a la création d'une section d'appel des réfugiés, une augmentation de 20 pour cent des réinstallations des réfugiés des camps des Nations-unies et une augmentation de 20 pour cent du financement pour les programmes d'aide pour la réinstallation.

La décision de M. Ignatieff a forcé le gouvernement à repousser le vote clause par clause du projet de loi par le comité de l'Immigration comprenant tous les partis.

M. Kenney espérait que le marché qu'il avait conclu avec le porte-parole libéral de l'immigration, Maurizio Bevilacqua, résulterait en une adoption rapide du projet de loi avant que le Parlement ne cesse ses activités pour l'été un peu plus tard ce mois-ci.