Le gouvernement Harper est accusé de faire usage de «politiques punitives» en retenant le financement du principal groupe de coordination des organismes d'entraide du pays.

Le manque de fonds pour le Conseil canadien pour la coopération internationale a ravivé les accusations affirmant que les conservateurs sévissent à l'endroit d'organisations non gouvernementales qui contredisent leur politique étrangère.

Le conseil a indiqué qu'il prévoyait licencier du personnel et mettre en vente ses bureaux au centre-ville d'Ottawa parce qu'il n'a aucune idée du moment où il recevra la prochaine subvention du gouvernement fédéral.

Ce groupe avait déploré la décision du gouvernement conservateur de couper le financement, l'an dernier, à l'organisme d'entraide chrétienne KAIROS, et avait vertement critiqué le pacte de libre-échange conclu avec la Colombie, le voyant comme un affront aux droits de la personne dans ce pays.

Stephen Lewis, ancien envoyé spécial canadien des Nations unies pour le VIH/SIDA en Afrique, accuse le gouvernement d'appliquer les politiques de l'ère George W. Bush pour faire taire les critiques.

Le conseil obtient 1,7 million de dollars de son budget annuel de 2,4 millions de la part de l'Agence canadienne de développement international et a reçu du financement de la part du fédéral depuis les années 1960.