Le premier ministre Stephen Harper amorce aujourd'hui une visite de cinq jours en Europe, qui le mènera dans quatre pays: Belgique, Pays-Bas, Croatie et Allemagne.

À l'ordre du jour de ce voyage: le sommet Union européenne-Canada et des rencontres avec des chefs d'État et dignitaires européens, où l'accord commercial bilatéral entre le Canada et l'Europe et la préparation des prochains sommets du G20 et du G8, à l'été en Ontario, risquent d'occuper le haut du pavé.

 

La négociation d'une entente commerciale bilatérale est à mi-parcours d'un échéancier de deux ans. C'est un bon moment pour le premier ministre Harper de se rendre sur place afin de discuter de certaines questions précises, a noté hier son porte-parole, Dimitri Soudas.

«Quand il y a des discussions entre leaders, les obstacles - ou ce que certains qualifient d'obstacles - peuvent parfois être réglés, a-t-il souligné lors d'une séance d'information. Mais en général, les discussions vont très bien.»

La visite débute tard ce soir à Bruxelles. Demain, le premier ministre y rencontrera entre autres le président du Conseil européen, son homologue belge Herman Van Rompuy.

Stephen Harper se rendra ensuite aux Pays-Bas pour deux jours, afin de célébrer le 65e anniversaire de la libération du pays de l'occupation nazie. Il visitera la famille royale néerlandaise, avec laquelle le Canada entretient des relations particulières depuis son exil à Ottawa durant la Seconde Guerre mondiale, et il s'entretiendra avec le ministre-président du pays, Jan Pieter Balkenende.

Vendredi, le premier ministre sera à Zagreb, la capitale croate, où il rencontrera le président de la République, Ivo Josipovic. Cette première visite d'un premier ministre canadien dans le pays d'Europe de l'Est a un double objectif: manifester l'appui du Canada à la candidature de la Croatie à l'Union européenne vers 2012 et resserrer les liens avec l'État qui «joue un rôle stratégique par son positionnement dans les Balkans», a précisé M. Soudas.

Courtiser l'Allemagne

La tournée européenne du premier ministre prendra fin samedi par une brève escale à Berlin, où il discutera avec la chancelière allemande, Angela Merkel, de questions relatives aux prochains sommets du G20 et du G8. «Cette visite n'est pas anodine, étant donné que l'Allemagne est possiblement l'un des pays les moins enthousiastes d'Europe par rapport à la négociation d'un accord bilatéral», a noté Martial Foucault, professeur de sciences politiques à l'Université de Montréal.

«Des relations commerciales plus profondes entre le Canada et l'Europe seront bonnes pour tous les pays impliqués», a quant à lui affirmé le critique libéral en matière de commerce international, Scott Brison, qui a souligné l'importance de diminuer la dépendance du Canada face aux marchés américains.