Le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff, veut convaincre les jeunes médecins et infirmiers de s'installer dans les régions. Pour y arriver, le chef libéral propose d'effacer la dette étudiante de ceux qui acceptent d'aller vivre dans les régions rurales du pays jusqu' à concurrence de 20 000 $.

Désirant se démarquer davantage des conservateurs de Stephen Harper depuis quelques semaines, M. Ignatieff a entrepris de dévoiler maintenant un certain nombre d'engagements de son parti en prévision de la prochaine campagne électorale.

Après avoir promis il y a trois semaines de geler à 18% les taux d'imposition des entreprises au lieu des les réduire à 15% comme compte le faire le gouvernement Harper d'ici 2012 (une réduction qui privera le fisc de six milliards de dollars en revenus), M. Ignatieff a fait ce matin un clin d'oeil aux régions rurales.

Un gouvernement libéral effacerait donc les prêts étudiants fédéraux, jusqu' à un maximum de 20 000 $, pour tous les médecins et infirmiers qui accepteraient de d'établir dans une région rurale mal desservie.

«La priorité du gouvernement Harper est d'accorder des baisses d'impôts supplémentaires pour les entreprises. Mais notre pays et nos familles ne peuvent pas se le permettre. Nous, les libéraux, voulons faire un choix différent: nous voulons investir cet argent dans les initiatives comme celles que nous annonçons aujourd'hui en faveur des services de santé ruraux», a dit M. Ignatieff.

Le chef libéral a fait cette annonce à Hants Shore, une petite localité située à 90 kilomètres au nord d'Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Selon les plus récentes statistiques, 20% des Canadiens vivent en région rurale mais seulement 10% des médecins du Canada y pratiquent leur profession.

M. Ignatieff s'est engagé à ce que cette mesure soit mise en oeuvre dans le respect des champs de compétence des provinces.