Ce sont les révélations d'une tierce partie qui ont forcé le premier ministre Stephen Harper à accepter la démission de la ministre d'État à la Condition féminine Helena Guergis et à l'exclure du caucus conservateur.

Malgré l'avalanche de questions portant sur la controverse qui s'est abattue sur le gouvernement aux Communes lundi, c'est la seule nouvelle information que les partis d'opposition ont pu lui soutirer.

En l'absence de Stephen Harper, qui se trouvait à Washington pour un sommet sur le nucléaire, le ministre des Transports, John Baird, a révélé que ce sont les allégations d'une tierce personne qui avaient forcé le premier ministre à agir comme il l'a fait. Vendredi, en annonçant qu'il avait accepté la démission de sa ministre, le chef conservateur a mentionné qu'il avait confié l'affaire à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ainsi qu'au commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.

L'ancienne ministre d'État à la Condition féminine, ainsi que son mari, l'ancien député conservateur Rahim Jaffer, se sont retrouvés dans l'eau chaude ces derniers mois.

Mme Guergis a notamment dû s'excuser pour un accès de colère à l'aéroport de Charlottetown, qu'elle a qualifié de «trou». M. Jaffer a pour sa part été arrêté et accusé de conduite en état d'ébriété et de possession de cocaïne, mais il a plaidé coupable a des accusations réduites de conduite dangereuse.

Pour ajouter à l'embarras, le quotidien Toronto Star a par ailleurs révélé la semaine dernière qu'un partenaire d'affaires de M. Jaffer aurait insinué que ce dernier se livrerait à du trafic d'influence auprès du bureau du premier ministre. Il utiliserait même ses anciennes cartes d'affaires datant de l'époque où il était encore député conservateur.